Farniente, littéralement « ne rien faire ».

Se poser en bord de mer, à la campagne, ou pourquoi pas en ville, et savourer un temps doux et paisible, libéré de toute injonction à devoir s’occuper de quoi que ce soit.

Dans l’antiquité déjà, les Romains connaissaient bien les vertus de l’otium, ce temps libéré du travail et de toute responsabilité publique. Un temps de retraite, de méditation, un temps éloigné du quotidien et des affaires (negotium = neg-otium, la négation de l’otium). Et surtout un état de liberté intérieure, ignorante du souci et de la préoccupation, qui bien loin de se confondre avec l’inertie ou la paresse, est la condition nécessaire de l’exercice de l’esprit, de la pensée et de l’imagination.

Qu’en est-il aujourd’hui de cet état d’heureuse inaction ?

À l’ère de l’occupation permanente des corps et des esprits, de l’exaltation du travail et de la productivité, des activités qui remplissent chaque créneau de temps libre, de la peur du vide, des burn-outs et des agendas débordés, de la phobie de l’ennui chassée à coups de pouce sur les écrans portables…

Qu’en est-il du temps pour contempler le monde ?